11/05/2011

Sur les chemins de fer ukrainiens

Le principe de ce voyage était de visiter l’Ukraine en train, il faut donc que je vous parle des chemins de fers ukrainiens. En Ukraine, les trains sont lents et font souvent des détours assez absurdes. Tout trajet a une durée moyenne de huit heures, et les Ukrainiens ont donc plutôt l’habitude de voyager de nuit. Le coût des voyages est très réduit (pour nous), on traverse le pays pour moins de 15 euros. Les wagons sont immenses, et chacun d’entre eux est pris en charge par un chef de wagon. Il y a de grand couloirs avec des tapis persans et des rideaux lie-de-vin. En deuxième classe, les compartiments comportent quatre couchettes. En plus de la classique banquette de moleskine, on vous distribue des matelas, des draps et des serviettes, le tout emballé hermétiquement, tout frais sortis de la laverie. Le chef de wagon distribue du thé et du café (3 grivnas la tasse, c’est à dire 30 centimes d’euros), mais si on a son propre thé et une tasse, on peut se servir de l’eau chaude au samovar du wagon. Je dois avouer qu’après 10 jours de voyage en train, je n’ai toujours pas compris comment on actionne l’eau dans les toilettes (vive les lingettes). Si le train ne fait aucun arrêt, il y a un wagon restaurant qui sert des petites choses tout à fait comestibles, et de bonnes bières ukrainiennes. Si le train fait de fréquents arrêts, il n’y a pas de wagon restaurant, mais des femmes sur les quais des gares qui vendent des plats tout à fait délicieux pour 15 grivnas (1,50 euros, donc) l’assiette (mmm, les petits raviolis au fromage maison…). Il y a aussi des gens qui vendent de la vodka, des chocolats, des magazines, des peluches… (un Russe m’a offert une énorme peluche de l’écureuil de l’Age de Glace avec sa noisette, très pratique pour voyager). Bien sûr dans le train, tout le monde discute, fait tourner la vodka, fume entre les wagons… Les gares, influence soviétique oblige, sont immenses, avec des salons agrémentés de fauteuils en cuir et de lustres en cristal. Il est souvent assez compliqué d’acheter un billet quand on ne parle ni Russe ni Ukrainien, nous avions donc préparé un ensemble de petites notes avec des dates et des noms de villes (quand il n’y avait pas quelqu’un pour nous aider, comme ce matin où nous errions dans la gare sans trouver personne qui parle anglais, lorsqu’une jeune fille vint vers nous et nous tendit son portable : ayant remarquer notre désarroi mais ne pouvant nous aider elle-même, elle avait appelé un ami anglophone, pour que nous puissions lui expliquer notre problème… Ou encore ce type dans le train que nous interrogions sur les horaires du lendemain : ne sachant pas nous répondre, il téléphonât à sa femme afin qu’elle recherche les horaires et les tarifs sur internet, puis nous notât le tout sur un papier !). Les deux premières photos montrent la gare d’Odessa, les suivantes la vie à bord du train : pour passer le temps, Vincent apprend l’alphabet cyrillique et Elise dessine.

2 commentaires:

Yann a dit…

Tu ce que tu racontes là est en tout point exact aux trains Russes. Le domaine ferroviaire est un véritable héritage de l'époque soviétique !

En tout cas un beau voyage que tu nous as fait là ! Et je viens d'apprendre que tu vas vivre plusieurs mois à Odessa !! Retour aux sources !

PS : De mémoire, les robinets des toilettes s'actionnaient par des "bâtons" en caoutchouc qu'il fallait pousser je crois.

julimigree a dit…

Ah oui, ces gens-là s'y connaissaient en transports publiques ! Merc pour l'info des toilettes, cala va sûrement me servir par la suite…