12/31/2006
31 décembre 2006, 10h30 du matin
En direct notre vaisseau spatial, qui fait un peu camp volant, je vous l'accorde. Prêtes à traverser la rupture spatio-temporelle qui nous mènera vers 2007. Non, en Espagne, ce n'est pas la coutume de se déguiser pour nouvel an. C'est juste qu'on a toujours pas de chauffage, alors on se couvre avec tout ce qu'on trouve !
12/24/2006
12/22/2006
12/21/2006
12/17/2006
La casa ocupada
En français, traduire par "le squat". Les photos sont ratées (évidement, c'était quasi l'obscurité totale) mais je tenais à les mettre quand-même car en un an et demi à Barcelone, c'est la première fois que je vais à une fête où il n'y a que des espagnols. Normal, c'est une grande maison squattée, donc pas de flyers, pas de pubs, pas de site web, juste le bouche-à-oreille. Au programme, musiques du sud (guitares gitanes d'Andalousie), coupures de courant régulières (quarts d'heures sans musique ni lumière) et public dansant le flamanco à qui mieux mieux.
12/16/2006
Le marathon du graphisme
La section graphisme de mon école a organisé un sorte de marathon : 24 graphistes devant travailler durant 24h sur 24 projets de 24 x 24 cm. Chaque marathonien avait 3/4 d’heure pour apporter sa touche au projet, puis 1/4 d’heure de repos, avant de passer le travail à son voisin de droite et de récupérer celui de son voisin de gauche. À chaque heure les 24 projets étaient imprimés puis affichés sur un mur, qui fut donc au final recouvert de 576 projets. Il y avait des fauteuils pour dormir, du café, des mandarines, du redbull, de la musique…
12/10/2006
Mon nouveau chez-moi
Barcelone - Besançon express
11/29/2006
Mindheart
11/28/2006
Rendez-vous dans la ville rose
Et voilà, ça fait longtemps que je n'ai rien mis sur ce blog, veuillez m'excuser, ma vie est un sacré bordel en ce moment ! Voici les photos du week-end dernier à Toulouse, avec Aurel, son coloc Renaud, et tayeb et Kasimir ! On a pas vraiment visité la ville, on a plutôt : mangé, bu, joué aux cartes et au blind test musical. Et ce fut un super week-end !
11/12/2006
Visite de FJ
11/03/2006
Le locutorio
Le locutorio, c'est l'endroit d'où l'on peut consulter internet, téléphoner et envoyer des mails. Celui-là est en bas de chez moi. En théorie, c'est le jeune au premier plan qui le tient, mais en réalité, c'est sa mère, la dame derrière, qui s'en occupe (elle est française, mariée avec un Catalan). La première fois que j'y suis allée, tandis que j'écrivais mes mails, elle est venue s'assoir à côté de moi et à commencée à me raconter sa vie (quand je dis sa vie, ce n'est pas une métaphore : "je suis née en 1943, en Bretagne, sous les bombes des Américains..."). J'ai d'abbord pensé que c'était pour que je reste plus longtemps, car le compteur tournait, et essayez d'écrire vos mail quand quelqu'un vous parle, vous allez voir. Mais comme elle m'a offert des gâteaux au chocolat et du coca-cola, je me suis accusée de médisance. La deuxième fois, c'est devenu un peu plus douteux : elle a abordé le thème des prochaines élections en France, entamé une diatribe contre Chirac, et essayé de me soutirer mes préférences politiques, pour finir par déclarer fièrement qu'elle allait vôter pour Lepen. Bref, je n'y vais plus, seulement cette fois pour la photo... Devoirs de classe oblige.
11/01/2006
Le veilleur de nuit
Dans la série les gens qui travaillent dans mon quartier, voici Zola. Il est récéptioniste de nuit de l'hôtel à côté de chez nous. Il est d'origine Angolaise et travaille là depuis 5 ans. Avant la loie du 1 janvier, nous allions souvent le voir pour acheter des cigarettes, c'était bien pratique car ouvert toute la nuit. Maintenant les commerces autres que tabac ou bars n'ont plus le droit d'en vendre, mais nous avons gardé la tradition : quand nous rentrons de soirée, nous passons saluer Zola.
10/25/2006
El piropo
"El piropo", c'est un truc typique d'ici, comment vous expliquer ? C'est sensé être une sorte de compliment que ferait une personne à un ou une inconnue dans la rue, un hommage spontanné, quoi. En réalité, c'est plutôt un commentaire gras fait par un vieux monsieur sur le passage d'une demoiselle. En général, c'est bien cru et bien relevé, comme le permet si bien la langue espagnole. C'est drôle, chez nous, ce sont plutôt les jeunes garçons qui font des commentaires sur les fesses de la fille qui passe, et bien ici, jamais, ce sont toujours de vieux monsieurs.
10/18/2006
Mon buraliste
J'ai des devoirs cette semaine : je dois faire un reportage sur mon quartier. Or, dans mon quartier, il ne se passe pas grand choses, il y a des voitures et des travaux partout, et pas une seule rue piétonne. Donc j'ai décidé de présenter les gens qui y travaillent. Le premier, c'est mon buraliste, il s'appelle Paco, il vient de Séville où son papa était capitaine de bateau. A 19 ans il est venu à Barcelone ouvrir son bureau de tabac, et il y est depuis 40 ans. Autant dire qu'il connait tout le monde ici. C'est un vrai défilé dans sa boutique. A l'ouverture, le matin à 8h, il y a déjà 5 ou 6 personnes qui débarquent avec des gobelets de café, et ça débat politique et foot à qui mieux mieux. La femme, à droite sur la photo, c'est Marta. Elle vient à peu près 6 fois dans la journée faire sa pause clope ici (bien qu'il soit strictement interdit de fumer dans les magasins).
10/15/2006
Julie cherche du travail #3 : suite et fin
Et voilà, ça y est, j'ai un travail. Je crois que c'est l'un des emplois les plus chi... qui existent : je suis TÉLÉOPÉRATRICE. Cela consiste à appeler des gens toute la journée pour leur poser les mêmes questions. Quand ils m'ont dit ça à l'entretien, j'ai failli partir en courant. Et tout ça pour une entreprise de PALETTES (je n'aurais pas pu trouver plus glamour). Mais attention, ce ne sont pas n'importe quelles palettes : ce sont les seules palettes DU MONDE à être de couleur bleue (à part celles qui servent de sommier à Kasimir, mais il a triché, il les a peintes, je le sais). Bon, assez râlé, voici les bons côtés de la chose. Premièrement, je suis sûre que le trafic de palettes ne fait de tord à personne, donc j'ai la conscience tranquille. Deuxièmement, c'est assez bien payé, le double de ce que je gagnais à l'hôtel (d'accord, c'est pas très difficile). Troisièmement, les horaires sont supers flexibles, on peut faire, selon ses besoins économiques du moment, de 20 à 40 heures par semaine, arriver deux heures en retard le matin, partir à l'heure qu'on veut, tant qu'on fait au minimum ses vingt heures. Donc je vais pouvoir me concentrer sur mes études, but premier de ma présence ici, faudrait pas l'oublier. Quatrièmement, nous sommes au douxième étage d'un bulding, avec, à ma gauche, la Tour Jean Nouvel, à ma droite, la Sagrada Familia, et droit devant, la mer. Ca fait pas rêver, ça, de travailler en ayant vue sur la mer ?! A l'occasion, je vous ferai quelques photos). Et cinquièmement, mes collègues sont tous jeunes, sympathiques et, comme d'hab, de toutes les nationalités. Ca fait quand même beaucoup de bons points, tout ça.
Donc je remercie tous ceux qui m'ont soutenus durant cette pationnante aventure, sauf celui qui a mis : "anpe.fr" (c'est pas parceque Monsieur a trouvé du travail qu'il faut se moquer de ceux qui n'en ont pas).
Cette semaine, j'ai aussi repris l'école, mais ça, je vous raconterai un autre jour.
10/10/2006
10/06/2006
Julie cherche du travail #2 : La Star Académie
Donc, comme promis, le récit de mon passage à la Star Académie.
Coup de téléphone, convocation pour un entretien, d’une entité qui se dit école de cinéma et maison de production. La petite annonce à laquelle j’avais répondu précisait que la personne devait correspondre au critère “présentation impeccable”. Avec Diane, nous tentons d’analyser le sens exact de cette expression. Nous en arrivons à la conclusion que cela signifie “chemise - pantalon repassé - brushing”. Je m'exécute et me rend sur place, et là, franchement, j’ai regretté de ne pas avoir apporté mon appareil photo. Il y a des spots bleus, des spots rouges, et on me fait patienter dans une salle d’attente dont les fauteuils alternent le zèbre, le léopard et les paillettes argentées. Ils y a plein de filles qui courent dans tous les sens, et à les examiner, je comprend que nous avons fait erreur sur le mot impeccable. En réalité, cela voulait dire : 1,80 m - bottes à talons - mini-jupe - bustier à paillettes. De toute façons je n’avais pas ça dans mon placard, surtout le 1,80 m. Le type qui me reçoit est un israélien, parlant impeccablement français, avec un beau costume, accompagné de son petit ami, israélien parlant impeccablement anglais. Il me parle exactement 3 minutes, ne me pose aucune question, puis termine l’entretien sur un : “On vous appellera”. Cette phrase typique d’un casting raté me fait sourire, je m’en vais sans illusions. Et ô surprise, le soir même, on m’appelle pour me demander de venir faire un essai le lendemain. Deuxième jour de brushing, me revoila à l’académie. Nous parlons horaires, bons horaires, salaire, bon salaire. On m’explique le travail, rien de compliqué, un peu de réception, un peu de facturation, mettre à jour les impayés, et faire signer les contrats aux élèves qui veulent s’inscrire. C’est là que je commence à comprendre comment fonctionne cette école, je vous explique :
Les filles en mini-jupe qui ressemblent à des tops-modèles, ce sont les recruteuses, les bookeuses. Elles vont dans la rue avec pour consigne de repérer des jeunes de 14 à 18 ans et de leur proposer un rendez-vous pour un casting, totalement gratuit, en leur précisant que leur physique correspond aux besoins actuels de l’audiovisuel. À ce moment là, le jeune recruté est déjà super content, car les 3/4 des jeunes rêvent d’être repérés dans la rue pour être acteur ou chanteur. Donc la jeune recrue vient pour le casting, tout le monde ne passe pas cette étape, il faut improviser un monologue de deux minutes face à une caméra et tout le monde n’en est pas capable (moi par exemple, y aurait pas moy). Ceux qui réussissent sont convoqués pour un second casting, toujours gratuit, afin de confirmer leur talent. Autant vous dire que celui qui a passé les deux castings est déjà convaincu qu’il sera acteur. C’est là qu’on lui propose de s’inscrire à l’école pour la modique somme de 2000 euros, pour quatre mois de cours, à raison d’un cours pas semaine, payable sur 3 mois, c’est à dire 662 euros pas mois. Quand j’ai compris tout ça j’ai commencée à me sentir un peu mal derrière mon joli bureau.
Mais le deuxième jour, ça a été pire. J’ai vu des jeunes prêts à mettre toutes leurs économies dans l’école. Et en fin de journée, cerise sur le gâteau, on m’envoie une mère et sa fille, cette dernière venant de réussir le second casting, et on me dit : voilà, tu vas faire signer ton premier contrat, on te laisse avec elle pour que tu lui explique tout. La dame ne connaissait même pas le prix du cours, et s’est exclamé “ô dios mio” quand j’ai commencé mon blabla. Elle m’a expliquée qu’elle était veuve, avec trois filles à charge, et qu’il lui était absolument impossible de payer cette somme, ni en une fois ni en trois fois. Moi j’avais déjà jeté l’éponge et je suis allée prévenir la commerciale que je ne ferais pas signer ce contrat. Elle a rappliqué en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, a baratiné la dame une demi-heure, l’a convaincue de faire un prêt à la banque, remboursable sur un an.
- à combien se montent les intérêts ?
- Ah ça madame, je ne sais pas, il faut le demander à la banque.
- Mais je travaille tous les jours, impossible de me rendre à la banque
- Envoyez votre fille ainée qui est majeure, elle fera le prêt en son nom et vous lui rendrez l’argent. Votre fille a fait un super casting, elle a du talent, ce serait vraiment dommage de pas en faire quelque chose. Et si vous ne donnez pas les 100 euros d’inscription tout de suite, nous ne pouvons pas lui réserver sa place (tu parle, il y avait trois classes à remplir).
La dame a donné les 100 euros, bien entendus non remboursables, même si elle change d’avis une heure après.
Donc voilà, moi, après tout ça, craquage, je vais voir le boss et je lui dit qu’il y a erreur, je ne suis pas la personne qu’il leur faut, que je reviens encore le jour suivant pour finir ce que j’ai commencé mais qu’après il ne faut plus conter sur moi. Il me répond d’y réfléchir calmement pendant la nuit et qu’on en parlera demain. Le lendemain, je viens à 10h30, car il y a un cours à 11h, et que je dois encaisser l’argent des parents d’élèves avant de permettre à leur progéniture de prendre leur première leçon. Pour la suite, il est important de préciser que la veille, on m’a demandé d’appeler tous les élèves un par un pour leur rappeler l’heure de leur cours, et dire à ceux qui doivent payer de ne pas oublier leur porte-monnaie (j’adore ce travail). Et là, coup de théâtre, le cameraman est là pour filmer le cour, le professeur est là (c’est un intervenant extérieur, un acteur-réalisateur de Barcelone), les élèves sont là avec leur parents, mais il n’y a personne à l’académie, et nous n’avons pas la clef. Aucun de nous n’a le numéro de portable des boss. Nous poirotons une heure sur le trottoir, les parents s’échauffent et crient au scandale, disent que pour ce prix là ce n’est vraiment pas sérieux, s’échangent leurs coordonnées pour faire une plainte groupée à une association de consommateurs, et s’en prennent au prof qui a vite fait de se déresponsabiliser en disant qu’il n’a rien à voir avec cette école. Au bout d’une heure, je m’en vais l’esprit libre, je pense bien en avoir fini avec cette académie. Deux heures plus tard, le boss m’appelle pour savoir si tout se passe bien. Je lui répond que tout se passe très mal, que le cours n’a pas eut lieu, et que ma décision est définitive, aurevoir. Il me rappelle une heure plus tard, il me dit qu’il vient d’arriver à l’académie et que le téléphone n’arrête pas de sonner, les parents mécontents commencent à le harceler ! Il me supplie de venir pour prendre le téléphone (il y a vraiment des gens qui ne doutent de rien), je refuse, il essaie même de me soudoyer avec de l’argent, mais bon, j’ai eut le sentiment que plus vite je m’éloignerais de ces gens là et mieux ça vaudrait pour moi. Et voilà, j’ai perdu deux jours et c’est reparti pour les petites annonces...
10/04/2006
Julie cherche du travail #1
Et non, je n’ai pas disparu dans un trou noir, je suis juste en train d’éplucher les petites annonces du matin au soir, d’où mon peu de disponibilité pour vous raconter ma vie ces derniers temps. Il faut dire aussi qu’en photo, ça ne donnerait pas grand choses, moi en pyjamas avec un journal et une tasse de café. J’ai donc décidé de vous faire partager par écrit la vie d’une personne qui tend à entrer dans la vie active, avec ses joies, ses surprises, bref, toutes ces bonnes choses qui sont mon pain quotidien.
Se lever avec enthousiasme le dimanche matin, car c’est le jour du cahier emploi de Lavanguardia. Toujours commencer la journée en consultant ses mails, en trouver 7 non lus dans la boîte, maudire le site aquarelle.com et sa promotion sur les fleurs, emagister et son offre de formation par correspondance, Alison Walis qui me propose du Viagra, tient, Magdalena m’invite à déjeuner, ma grand-mère va bien et vingt-deux personnes ont consulté mon blog cette semaine.
Et puis toujours décrocher le téléphone, même quand on dors encore à 11h du matin, et faire tout son possible pour avoir la voix d’une personne sur le pied de guerre depuis l’aube. Toujours avoir une tenue propre à portée de main. Toujours avoir un plan de la ville et des tickets de métro dans son sac. Toujours avoir du crédit dans son portable.
Bon, il faut quand même dire qu’il y a beaucoup de travail à Barcelone, ce n’est vraiment pas un problème d’en trouver un, le tout est de réunir le trio gagnant horaires-salaire-distance pour y aller, et ça, c’est une autre paire de manches.
J’ai déjà refusé un poste de conseillère internet pour un site du genre photo-station, trop loin, trop peu payé, un autre de tenancière de café internet, pas assez intéressant et trop peu payé, et un type distributeur d’eau minérale qui me proposait de faire secrétaire, de démarcher de nouveaux clients et que de maquetter ses catalogues, dans un bureau de 2 m2, tout ça à mi-temps pour 300 euros par mois (!), alors celui là, je lui ai carrément dit : “ah ! ah ! ah !”.
Sinon, il y a ceux qui m’ont refusée :
- un avocat paraplégique qui avait commencé l’entretien en dessinant des patates sur une feuille de papier (alors lui, c’est le chef, comme ça, il a l’air super benêt, mais en fait il est très intelligent, lui, c’est son bras droit, et elle, là, sous le bras droit, c’est le cancer de l’entreprise, parce que le bras droit, il se la tire, alors elle en profite pour ne rien f...), bref, je n’ai pas eut le travail mais ai passé un moment divertissent.
- un exportateur de vin espagnol et portugais, ça j’aurais bien aimé, le travail avait l’air super intéressant, mais il voulait une personne native espagnol, je l’ai convaincu que mon espagnol était parfait, alors il m’a demandé de rédiger une lettres en m’indiquant juste les grandes lignes. Heureusement pour moi, il y avait un correcteur d’orthographe sur l’ordinateur, mais je crois que mes formules de politesse improvisées n’ont pas eut l’effet escompté.
- et bien d’autres pour diverses raisons (principalement mes horaires de cours, que j'essaie désespérément de changer, sans succès pour le moment, mais aussi trop jeune, trop vieille, ne parle pas le catalan...).
La prochaine fois je vous raconte comment j’ai travaillé deux jours à la Star Académie.
9/13/2006
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