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11/15/2011

Gastronomie Ukrainienne

Ha ha ! On y vient, on y vient. Autant vous dire que l'on s'est littéralement régalés pendant 10 jours. Voici quelques spécialités ukrainiennes qui ont fait notre bonheur : le salo, graisse de porc aromatisée aux herbes (si on m'avait dit que j'allais trouver ça délicieux…), généralement offert au début du repas, que l'on mange sur des tranches de brioche toute fraîche, le borsh, soupe de betteraves et oignons caramélisés, avec tomates et huile d'olive, les derounis, galettes de pomme de terre (rappelant les rostis) arrosées de crème aigre, les varenikis, petites ravioles (équivalent des pierogis polonais) fourrées à la viande, aux noix, au fromage… La seule spécialité qui ne nous ai pas vraiment enthousiasmée est le lard ukrainien, très prisé là-bas : il s'agit en fait de fines tranches de graisse de porc très "solide", plantée de dents d'ail et poivrée… Un peu violent. En Crimée, la cuisine se rapproche plus de la cuisine turque, avec les feuilles de vigne farcies, les shashliks (des brochettes de viande grillées), des salades à base de feta… et beaucoup de pâtisseries, comme les célèbres baklavas. Sur la première photo, Elise et Vincent dans une brasserie polonaise de Cracovie, sur la deuxième, les mêmes attablés au wagon restaurant du train Lviv-Kiew devant des kotlets (sortes de cordons bleus), sur la troisième, un vendeur de fruits secs dans un marché de Simféropol, sur la quatrième, un étal de petites choses délicieuses (en fait je crois que c'était un traiteur asiatique, mais c'est très appétissant quand même), et sur la dernière, un repas dans un restaurant Tatar, avec du plov (riz pilaf à la viande de mouton), une salade à la brynza (sorte de feta locale), et un tchebourek (feuilleté frit farci à la viande et aux oignons).

11/12/2011

Baktchissaraï

Nous voici donc à Baktchissaraï, capitale des Tatars de Crimée. Les Tatars descendent de peuplades de la steppe d’Asie centrale, ayant subi des apports de populations très variées. Au XIVe, il fondent le Kanhat de Crimée, sous protectorat Ottoman. Après la seconde guerre mondiale, il sont déportés en Asie centrale par Staline, qui les accuse de collaboration avec l’ennemi. Ce n’est que dans les année 80 que les Tatars ont commencé à revenir en Crimée. Ayant été dépossédés de leurs terres, ils tentent aujourd’hui de développer le tourisme dans des zones négligées par les Ukrainiens et les Russes en été. Ils parlent le Turc, mais aussi l’Ukrainien et le Russe, et sont majoritairement de religion sunnite. Bakchissaraï est une petite ville encaissée dans une vallée rocheuse. A son centre se tient le Palais des Khans, construit au XVIe par des architectes persans, ottomans et italiens. Les maisons sont basses, en pierre, et les conduites d’eau sont un réseaux aériens de tuyaux de fer.

11/07/2011

L’opéra d’Odessa

Nous ne pouvions pas ne pas nous arrêter à l’opéra d’Odessa : construit à la fin du XIXe par les architectes de l’opéra de Viennes, il a été entièrement restauré il y a quelques années. Il dispose de ses propres ateliers de costumes et de décors. Le soir de notre passage, on y donnait "Un ballo in Maschera" de Verdi. Malheureusement, pour avoir pris les billets le jour même, il ne restait de places que dans le poulailler (2,50 euros la place !). A cette occasion, nous avons pu nous rendre compte qu’en Ukraine, l’opéra est un divertissement très… populaire : malgré les robes de soirée et les costumes, nos proches voisins ne se gênaient pas pour discuter… et filmer pendant la représentation.

11/06/2011

Odessa : le port industriel

Après une journée à Kiev, nous sommes repartis le soir même pour Odessa. Le Lonely Planet annonce clairement la couleur, décrivant Odessa comme un repère de “prostituées, d’escrocs, de dealers et de mafia”. Il est vrai qu’à première vue, la ville a un aspect assez clinquant peu enthousiasmant. Mais passée la première impression, Odessa est (pour moi tout du moins) une ville au charme irrésistible dont l’histoire chargée transpire à tous les coins de rue. Ancienne favorite de l’impératrice Catherine II, porc franc, second port de Russie à la fin du XIXe, ville phare d’une importante communauté juive, Odessa recèle des beautés souvent très délabrées, charriant une certaine nostalgie, qui côtoient les vitrines du nouveaux luxe à la Russe et une activité portuaire encore intense malgré les difficultés économiques du pays. Ici, des vues du port industriel, et sur son esplanade, le Palais des Congrès.

11/03/2011

Kiev

L’Ukraine n’est pas un pays unifié : l’ouest est fondamentalement ukrainien, et tourne ses regards vers l’Europe, et plus on va vers l’est, plus l’influence de la Russie se fait sentir, tant dans les traditions que dans la cuisine ou dans la langue (à Lviv, tout le monde parle Ukrainien, alors qu’à Odessa, 60% des habitants parlent Russe; les dialectes se “russifient” quand on se déplace vers l’est). Sa capitale Kiev est un curieux mélange d'empreintes soviétiques, de culture orthodoxe extrêmement ancienne et de folklore ukrainien. Ainsi, quand on regarde le panorama de Kiev, les coupoles dorées se dessinent devant les barres soviétiques. Le métro est un exemple frappant de construction soviétique, tellement gigantesque et froid qu’il vous fait vous sentir minuscule. Des escalators s’enfoncent sur près de 50 mètres dans le sol dans d’immenses tunnels blancs. Changement de décor radical, nous avons visité la Laure des Catacombes, le lieu le plus sacré du pays : il s’agit d’un monastère orthodoxe vieux de plus de mille ans. Les moines qui le construisirent creusèrent un réseaux de galeries en dessous. Les corps de ces moines se trouvent toujours dans ces galeries, momifiés, richement parés, dans des cercueils de verre. Pour pénétrer dans ces catacombes, il faut s’armer d’une bougie, et si vous êtes une fille, vous couvrir de la tête au pieds. On y croise bien plus de pèlerins que de touristes (à vrai dire assez moyennement tolérés), et il est strictement interdit de prendre des photos. Autre quartier sympathique de Kiev : Podil, construit au bord du fleuve Dnipro. C’est un peu le quartier bohème de Kiev, avec abondance de cafés et de restaurants.

11/02/2011

En route pour l’Ukraine

De krakow, nous voici dans un train en partance pour Przemysl, jolie ville polonaise frontalière, dans un style un peu balnéaire, avec un air bien pur, des façades de couleur et du stuc. Après un déjeuner tout à fait délicieux sur une terrasse ensoleillée, nous prenons un bus pour Lviv. Dans le bus, il y a le chauffeur, nous trois, puis trois Ukrainiens : Valentin, Irène et Roxana. Valentin, un monsieur de la cinquantaine, parle un peu de Français et ne tarde pas à nous faire passer un petit papier entre les sièges, sur lequel il est écrit : “Vous habitez la France ?”. Irène a ramené beaucoup de marchandises de Pologne, elle a peur d’avoir des ennuies à la douane, elle passera donc la première moitié du voyage à répartir de petits paquets sous tous les sièges du bus, et la seconde à les ramasser. Roxana est de Lviv, elle suit les cours d’une école de commerce en Pologne et rentre pour le weekend. Elle parle anglais, et c’est avec elle que nous communiquerons le plus. Nous lui expliquons notre intention d’attraper un train Lviv-Kiev à notre arrivée, prévue à 22h. Comme tous les Ukrainiens que nous rencontrerons par la suite, Roxana nous prend immédiatement en charge : elle demande au chauffeur de nous arrêter à la gare ferrovière (et non à la gare routière, comme prévu initialement), descend avec nous, achète nos billets au guichet, nous emmène au quai et nous met dans le train… qui part 12 minutes plus tard. Les trains Ukrainiens sont magnifiques, j’y reviendrai car ils méritent qu’on leur consacre tout un chapitre. Nous allons diner au wagon restaurant; Là, nous rencontrons Eugène, originaire de Kiev. Il nous donne toutes sortes de conseils pour notre voyage. A notre arrivée à Kiew, à 6h du matin, il nous attend sur le quai : il nous accompagne à la station de métro la plus proche, nous achète des tickets et nous indique l’itinéraire à suivre pour visiter la ville puis nous quitte, non sans nous demander de l’appeler si nous rencontrons le moindre problème. Autant dire que la réputation des Ukrainien, vantés comme acueillants et chaleureux dans les guides touristiques, est bien loin d’être ursupée.

11/01/2011

Krakow

Septième étape des vacances : Cracovie, point de départ d'un beau voyage avec Elise et Vincent, le tour de l'Ukraine en train. Nous avons passé une après-midi et une nuit à Cracovie à l'aller, et la même au retour. Le vieux centre est très beau, les rues sont larges et pavées à l'ancienne, tout est très propre et bien entretenu, il y a des parcs, des châteaux, de très vielles bâtisses. Culturellement, c'est une ville très dynamique : concerts, expositions, boutiques de créateurs. Et les bières polonaises sont tout à fait goûtues. Mention spéciale pour le quartier juif, que nous avons découvert au retour : de très jolis bars, des caveaux à musique à la pelle (nous avons assisté à un concert de Fantasio, merveilleux contrebassiste parisien fou, avec qui nous avons terminé la nuit attablés devant un bar à vodka) et la possibilité de manger de délicieux sandwichs chauds à 4h du matin. Si la ville nous a paru un peu froide, c'est d'abord parce que ce fût le seul endroit des vacances ou le ciel était de plomb, et ensuite par contraste avec l'accueil auquel nous avons eu droit partout en Ukraine, exceptionnel si l'en est.

10/27/2011

Le jeux de quilles

Je ne savais pas qu'il existait un jeu de quille à ce point professionnel qu'il y a encore des salles spéciales au sol de terre battue dédiées à cette activité. Il y a quinze figures à réaliser, et les championnats se déroulent… dans le Béarn.

10/20/2011

Café Santo Domingo

Les plantations de café, la graine de café, qui devient rouge quand elle est mure, Chantal qui goûte le café, le hangar de l'usine, avec de vieux moulins manuels devant.

10/16/2011

Santo Domingo

Deuxième étape des vacances : la République Dominicaine. Je dois dire que franchir la frontière entre ces deux pays, en voiture, sur les rives du lac Enriquillo, fut une étape inoubliable, bien que un peu tendue, d'où le fait que je n'ai pas sorti mon appareil photo. On entre au poste de douane par une route traversant des carrières de pierre banche blanche blanche, d'où un paysage lunaire. Le lac en parait tout bleu phosphorescent. Le poste de douane ressemble à un camp de réfugiés : grille brinqueballantes, milliers de morceaux de verre brisé qui tapissent le sol, gars qui jouent aux dés acroupis par terre, cahutes faites de trois bouts de bois et de bâches en plastique bleu, personnes avec ou sans uniforme qui vous demandent constament votre passeport et de l'argent, impossibilité de savoir qui ont les officiels et qui sont les officieux, discussions où l'on monte le ton constamment pour au final, au lieu des 800€ réclamés, s'en tirer pour 30€. Après deux heures de va et viens, nous passons enfin la frontière. Nous laisserons encore quelques dollars à des vrai / faux (???) postes de douanes le long de la route. Et puis après trois heures de voiture, Saint Domaingue la belle et son magnifique quartier colonial.