1/30/2007
Julie veut démissionner
Bonjour à tous. Je vous écris dans un état d’épuisement proche du coma. Il faut que je démissionne du bar le plus vite possible. Seulement, mon chef est parti en vacances au Kosovo en me laissant le bar sur les bras (!!!), et je ne peux donc évidemment pas partir avant son retour, s’il revient un jour. Quelle mouisasse ! En attendant, je vais vous raconter le bar. D’abord, le décor : des murs jaunes avec des fleurs de toutes les couleurs peintes dessus, des tables vernies, des chaises rouges, de vieilles banquettes toutes pourries et de petites lumières tamisées. Ensuite, l’environnement culturel : la musique (surtout funk, vieux rocks genre Elvis et les Beattles, et chansons brésiliennes), le film du lundi soir (toujours du cinéma indépendant) – lundi dernier c’était un film japonais : un type se suicidait en mangeant un énorme poulpe vivant, c’était très impressionnant – et bien sûr le football (ça je n’aime pas du tout, je me transforme en tireuse à bière automatique). Enfin, les clients : il y a Carlos qui peut danser avec n’importe quelle bouteille ou verre en équilibre sur la tête. Il y a les quatre frères, Jesus qui n’a qu’un bras, Victor qui a de si beaux yeux, Jaime qui ne boit que du jus d’orange et Angel qui ne boit que du coca-cola. Il y a Bretia le Tchèque, qui va me chercher la gace et les citrons quand je n’en ai plus, et qui ne parle que sa langue natale, alors on se baragouine un charabia tcheko-espagnol. Il habite dans le bar, il a un lit dans le cagibi derrière. Il y a Micha le Russe, qui, passé une certaine heure, entonne les chansons de son enfance. Hier soir, il nous a ramené un plat de saumon qu’il avait salé et fumé lui-même, je ne vous raconte pas le délice. Il y a les trois prostituées, une tchèque et deux américaines, qui viennent boire leur whisky avant d’aller travailler. Comme elles me commandent toujours des choses invraisemblables (un Baillantines sans glace mais avec de l’eau, un Johnny Walker avec seulement deux glaçons mais sans rien, un J&B avec un glaçon, de l’eau et deux citrons…), je leur fait généralement répéter deux ou trois fois leur commande. Elles en ont fini par déduire que je ne parlais pas espagnol. Alors, quand elles veulent me dire quelque chose de gentil, elles me disent « pretty, pretty » (en roulant le r). Et puis les vieux messieurs qui refont le monde en Catalan (je fais mine de tout comprendre), ceux qui lisent le journal, les étudiants qui comptent leur monnaie…
1/26/2007
Julie cherche du travail #5
Hello hello ! Me revoici, après une semaine épouvantable. Le programme moyen de mes journées : call center pour les palettes du lundi au vendredi + entretiens d'embauche aux quatre coins de Barcelone tous les jours + école deux fois par semaine + devoirs + cours de danse deux fois par semaine + bar kosovar trois soirs par semaine + cour de catalan le dimanche. Je ne rajoute pas courses + ménage, parceque ce n'est pas vrai, je n'ai fais ni l'un ni l'autre depuis une semaine (je me nourrie de sandwichs et de donuts, et ma chambre est une vrai porcherie). Le résultat de tout ça : on me repropose un contrat là ou je travaille, cette fois-ci pour louer des voitures. Enfin, je cherche encore un peu, au cas où je tombe sur la perle des jobs...
1/21/2007
Julie cherche du travail #4
Voilà voilà, l'avancée de la situation en direct.
Donc, un entretien jeudi pour être télépopératrice. Réponse : incompatible avec mes horaires de classe. Vendredi matin, entretien dans une agence d'hôtesses. Au vue de ma taille et de ma silhouette, je n'étais pas très sûre de la réussite de l'opération. On m'a rassurée tout de suite : si si, ça ira très bien. Votre mission : présenter de nouveaux yahourts au Corte Inglés. Ils ont du penser que mon teint de bonne Fran-Comptoise ferait bonne réclame pour les produits laitiers. Mais je n'ai pas pu, je n'ai pas pu. En plus, il fallait travailler le samedi, et le samedi, j'ai mon cours de danse africaine, avec aux commandes Nicole la martiniquaise, et c'est FORMIDABLE, pour rien au monde je ne pourrais manquer ça. Vendredi midi, entretien pour être télépopératrice. Réponse : incompatible avec mes horaires de classe, pour changer. Et vendredi soir, éssaie dans un bar, le Ma ma's café. C'est un petit bar tenu par un kosovien, ou kosovoi, enfin, un mec qui vient du Kosovo, quoi (un albanais ?). Bon, et bien voilà, j'ai accepté en attendant, seulement 3 soirs par semaine. Ca va, il n'y a que 7 tables, 3 bières au choix, et la musique est bonne. C'est plein de gens des pays de l'Est, du coup, j'en profite pour apprendre quelques mots de tchèque. "Etno pivo, bossim", ça veut dire "Une bière, s'il vous plait".
1/18/2007
Vous avez aimé...
1/13/2007
1/12/2007
Les téléopératrices de choc
Le quartier chantier
Levé de soleil sur le port
L'histoire, c'est que comme dans mon bureau on ne peut pas ouvrir les fenêtres et qu'elles sont un peu sales, je voulais monter sur le toi de l'immeuble pour faire ces photos. J'ai donc demandé au concierge, qui a commencé par refuser, argant que c'était dangereux et qu'il fallait qu'il appelle Madrid pour demander l'autorisation. Mais, pas mauvais bougre dans le fond, il a fini par m'accorder une demi-heure, de 8h à 8h30. Ce qui était vraiment formidable car justement, ce matin-là, le soleil se levait très exactement à 8h17.
Plaça de las Glories Catalanes
Je vous l'avais promis, je l'ai fait
1/09/2007
1/07/2007
1/01/2007
Ils ont tout mangé !
Bonne année !
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